vendredi 13 janvier 2012

Syracuse - Bernard Dimey, Henri Salvador

Quand les enfants étaient petits, nous avions l'habitude après la 1ère lecture du soir, la 2ème lecture, la séance de chatouillis et le câlin, de chanter une chanson.

Et Henri Salvador était en bonne place dans notre compil des chansons françaises pour les enfants (chansons pour la plupart de l'âge des dinosaures, comme nous) !

Syracuse est une chanson parfaite pour dire bonne nuit et glisser dans le sommeil.
(chantée par le papa, et sans le montage vidéo trouvé sur YouTube)

Syracuse - Henri Salvador (sur YouTube)

Syracuse (1962) - Interprété par Henri Salvador
Paroles de Bernard Dimey, poète français à découvrir sur La Poésie que j'aime.

J'aimerais tant voir Syracuse
L'île de Pâques et Kairouan
Et les grands oiseaux qui s'amusent
A glisser l'aile sous le vent.

Voir les jardins de Babylone
Et le palais du grand Lama
Rêver des amants de Vérone
Au sommet du Fuji-Yama.

Voir le pays du matin calme
Aller pêcher au cormoran
Et m'enivrer de vin de palme
En écoutant chanter le vent.

Avant que ma jeunesse s'use
Et que mes printemps soient partis
J'aimerais tant voir Syracuse
Pour m'en souvenir à Paris.

Je ne sais pas pourquoi on en parlait hier soir, l'occasion de réécouter cette chanson douce. Et de découvrir que notre dernier n'avait jamais eu droit à cette chanson avant de se coucher... Pauvre enfant, et parents indignes !

Et vous, vous avez des chansons rituelles avec vos enfants ?

(toute ma musique est dans l'index "Musique de jeunes")
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3 commentaires:

  1. Chez nous le soir, c'était lecture, histoires, mais le matin, c'était chanson: style
    " debout les gars, réveillez-vous !!!"

    par contre les chanteurs qui nous accompagnaient étaient Hugues Aufray et Joe Dassin dont mes enfants connaissent tout le répertoire !!!!

    Bonne journée
    bisettes
    christyn

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    Réponses
    1. Jamais pensé à la chanson du matin ! Hugues Aufray, oui bien sûr ici aussi, par contre on n'a jamais pensé non plus à Joe Dassin. Il faudra que j'essaie un jour mais je crains leur réaction, ils sont grands maintenant (10 ans pour le dernier).

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  2. Bernard DIMEY
    Si ce nom vous est connu lisez la suite:

    Préface

       Annie Massy aime la chanson et sa Champagne. On pourrait même écrire que cela va de soi, car elle aime ce qui pétille chez les chanteurs, et ne pouvait donc trouver sujet plus approprié que Bernard Dimey.
       Un chanteur, c’est un corps, une voix, une inspiration et une histoire. Annie Massy avait déjà su planter les enjeux de la création chez un autre aventurier de la chanson ancré dans un territoire : Jacques Brel, dont elle avait su avec talent croquer la « brelgitude ». Être de quelque part, en tirer sa sève, ancrer son imaginaire dans les fils de l’enfance, voilà une méthode.
       Après Brel, Annie Massy s’attaque donc au massif Dimey par la même voie : celle du terroir.
       Pourtant, la tâche est plus complexe : l’ancrage de Brel à sa Belgique natale est une clé reconnue de son œuvre et de sa notoriété. L’aborder par ce biais, c’est conforter le regard du lecteur. Avec Dimey, Annie Massy entreprend une ascension bien plus périlleuse. Car, elle ne le cache pas, c’est à Montmartre que Dimey a bâti sa gloire. On sait qu’il adorait se présenter comme un célèbre « poète du XVIIIe »..., ajoutant après un temps d’arrêt, « arrondissement »...
       Or c’est en Champagne que tout se noue pourtant pour la compréhension de cette œuvre multiforme et foisonnante. Annie Massy l’établit avec brio. Le tour de force est magistral puisqu’il part d’un paradoxe, Dimey ayant plutôt voulu laisser dans l’ombre toute la première partie de sa vie. Mais notre auteur a du talent et de la vista : c’est en tressant le récit des premières années de Bernard Dimey, avec l’analyse rigoureuse de la plupart de ses chefs d’oeuvre, qu’elle emporte l’adhésion du lecteur. Du coup, on comprend que, comme chez Brel qui a su devenir lui-même en se libérant de sa Belgique, Dimey a su élaborer son succès par une forme de catharsis : il s’inspire de ses années de formation dans sa Champagne d’origine, de Nogent à Troyes, pour mieux sublimer ses rêves et ses déceptions en autant de morceaux que d’autres porteront au triomphe. Un voyage par procuration dont la matrice tirerait ses bulles de la Champagne, pour faire rayonner l’esprit de L’enfant maquillé, de Louxor à Syracuse...
       Intelligence, talent et générosité, la plume d’Annie Massy, en bonne champenoise, se met au diapason de son objet d’études : elle nous raconte simplement, de façon rythmée et vivante, le parcours de formation de Dimey, mais ne se limite pas à la biographie. Elle analyse avec précision mais aussi tout son savoir-faire de bonne pédagogue, comment les chansons reconnues sont élaborées. Adepte de la cantologie dont je fus naguère le pionnier, Annie Massy donne chair aux morceaux qu’elle évoque, décrit les interprétations, les musiques et les timbres, pour les faire résonner avec son récit biographique.
       Elle nous donne à comprendre, finalement, tout le charme longtemps insaisissable d’un créateur hors pair.
    Jeunesse champenoise, un très beau titre, et très juste, s’avère un très bel ouvrage, où se révèle une double inspiration en miroir : celle d’Annie Massy et celle de Bernard Dimey. Deux plumes généreuses, nourries des sèves d’un territoire dont l’intelligence et la générosité éclatent en pétillance dans ces pages à lire sans modération.

       Stéphane Hirschi
    Professeur de littérature et de cantologie à l’Université de Valenciennes


    Bernard DIMEY
    jeunesse champenoise, succès montmartrois
    Annie MASSY

    Livre 200 pages - N° ISBN 978 2 35208 083 1 – 17€

    à commander dans toutes les bonnes librairies
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    http://www.bordulot.fr/page25/page79/page79.html









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